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L'actu Verte
9 janvier 2010

Les éoliennes sont de plus en plus fragilisées

En France, les éoliennes n'assurent pas plus de 1 % de la consommation électrique.
En France, les éoliennes n'assurent pas plus de 1 % de la consommation électrique.

Une des vedettes du secteur, le constructeur et opérateur Theolia, engage la restructuration de sa dette. C'est en fait l'ensemble d'une filière qui est pénalisé par le ralentissement économique alors que le solaire s'en sort mieux.


C'était il y a peu plus d'un an. Le constructeur et vendeur d'éoliennes Theolia annonçait une restructuration drastique : au menu, la cession d'actifs stratégiques, des suppressions de postes et la refonte de son organisation. Quasiment dans la foulée, General Electric (GE), le conglomérat géant américain, cédait sa participation dans Theolia.
Douze mois plus tard, la situation ne s'est guère améliorée. Après avoir dit, à la rentrée, qu'elle risquait d'avoir des difficultés à rembourser un emprunt obligataire de 253 millions d'euros, l'entreprise a annoncé mardi la restructuration de sa dette. Celle-ci est subordonnée à une augmentation de capital pouvant atteindre 100 millions d'euros, après qu'un accord a été trouvé avec les principaux créanciers. Ces informations n'ont pas rassuré les investisseurs : mardi, l'action de Theolia a terminé en recul de 6,48 %, à 3,03 euros, après avoir perdu jusqu'à 15 % dans la journée.
Theolia est loin d'être le seul industriel de l'éolien à être plongé dans une zone de turbulences. Pour de nombreux observateurs, la «bulle» qui prévalait dans cette filière - avec un écart entre la valeur boursière de certains opérateurs et leurs réalisations industrielles effectives - se dégonfle.
La crise économique explique les affres du secteur. La plupart des opérateurs se sont beaucoup endettés pour développer leurs portefeuilles de projets. Aujourd'hui, les difficultés de financement des nouvelles capacités de production conjugué au remboursement des dettes les mettent dans des situations délicates. L'obligation de rachat par EDF de l'électricité d'origine éolienne offre un minimum de visibilité mais cela ne suffit plus.

Un démarrage tardif en France
 

Cette subvention ne sera pas éternelle pour une industrie qui, en France, a démarré beaucoup plus tard que dans d'autres pays. Au Danemark, les éoliennes assurent près de 25 % de la consommation électrique. En France, on ne dépasse toujours pas 1 %.
Par ailleurs, les arguments déployés par les opposants aux éoliennes continuent d'être utilisés avec efficacité. Ils mettent en avant les faibles marges d'amélioration technologique des éoliennes et rappellent que le vent étant une énergie aléatoire, il convient le plus souvent d'ajouter une source de production, d'origine fossile supplémentaire.
Dès lors, depuis plusieurs mois déjà, de nombreux grands industriels préfèrent mettre l'accent sur le photovoltaïque. Dans le cadre du Grenelle de l'environnement en particulier, Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Écologie, souhaite que toutes les régions françaises se dotent, d'ici à 2011, d'une grande centrale solaire, pour une puissance totale de 300  mégawatts (MW). Soit un investissement global de 1,5 milliard d'euros. En attendant, qu'il s'agisse du solaire ou de l'éolien, les deux énergies ont un besoin urgent de simplification des procédures d'implantation de leurs équipements.

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