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L'actu Verte
6 février 2010

Encore trop peu d'agriculteurs bio

Jean-Bernard Litzler

Marché Bio de Rueil Malmaison dans les Hauts-de-Seine.
Marché Bio de Rueil Malmaison dans les Hauts-de-Seine. Crédits photo : Le Figaro

Pour la première fois en dix ans, le nombre d'agriculteurs passant au bio augmente de façon significative. Mais l'offre reste loin de répondre à la demande et les importations augmentent.

Bonne nouvelle : 3.600 agriculteurs ont choisi de convertir leur exploitation à la bio en 2009, c'est 20 % de plus que l'an passé. «C'est une augmentation historique au cours des dix dernières, souligne Elisabeth Mercier, directrice de l'Agence Bio, l'organisme chargé de la promotion du bio en France. La progression de 2009, correspond au total des sept années précédentes.»

Mieux vaut pourtant se garder de tout triomphalisme : le bio ne représente encore que 2,4 à 2,5 % de la surface agricole utile en France. Pour respecter les objectifs du Grenelle de l'environnement, il faudrait atteindre 6 % en 2012 et 20 % en 2020…

 

Un Français sur deux consomme du Bio
 

Le baromètre 2009 de l'Agence bio établit clairement que les produits biologiques sont complètement intégrés à la consommation courante. «Un Français sur deux consomme du bio au moins une fois par mois, explique Elisabeth Mercier. C'est une tendance structurelle, on ne peut vraiment plus parler de mode.» Malgré la crise, tous les indicateurs sont au vert : 84 % des Français estiment que l'agriculture biologique doit continuer à se développer et 25 % des consommateurs de bio ont l'intention d'augmenter dans les six prochains mois leur consommation (contre 22 % en 2008) tandis qu'ils sont 71 % à vouloir la maintenir. Les nouveaux acheteurs de bio progressent aussi avec 20 % des consommateurs qui s'y sont mis depuis moins de deux ans. Ils y viennent d'ailleurs souvent pour nourrir un nouveau-né dans la famille.

Rançon du succès, les importations de produits bio devraient encore augmenter en 2010. L'Agence bio les estime à 30 % en moyenne avec de fortes disparités selon les produits. Si l'offre locale de viande, d'œufs ou de vin permet de répondre à la demande, c'est nettement moins le cas pour le lait, les céréales et les produits de grande culture. Quant aux fruits et légumes et l'épicerie sèche, les secteurs sur lesquels la demande est la plus forte, l'importation représente jusqu'à 50% voire 60 %. Sachant qu'il faut trois ans à un agriculteur pour se reconvertir en bio, l'offre n'est pas près de rejoindre la demande.

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