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L'actu Verte
25 mai 2010

Changement climatique : la résistance des arbres testée dans l'Hérault

Réchauffement climatique (illustration)

Dans l'Hérault, près de Montpellier, des chercheurs du CNRS testent le réchauffement climatique "grandeur nature", en étudiant les capacités de résistance et d'adaptation d'une forêt de chênes verts.

               

D'après les prédictions du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), le sud de la France devrait être particulièrement affecté par la montée des températures. Depuis plusieurs années, des scientifiques du CNRS étudient la résistance et l'acclimatation du chêne vert, arbre dominant dans la forêt méditerranéenne, avec la baisse des précipitations prévue par les experts du climat.

"Les scénarios climatiques pour la fin du siècle disent qu'il va y avoir une augmentation de la fréquence des sécheresses, et en zone méditerranéenne, il devrait pleuvoir 20 à 30% de moins", rappelle l'ingénieur Jean-Marc Ourcival.

Deux expériences d'interception de pluie ont donc été mises en place par les chercheurs. L’une, débutée en 2003, réduit de 30% la quantité de pluie qui arrose les parcelles de forêts, grâce à un système de gouttières. La seconde expérience consiste à simuler une sécheresse de 6 mois, en protégeant les arbres de la pluie avec un toit mobile.

La santé des chênes est surveillée par les scientifiques grâce à une tour de flux, qui mesure la quantité de CO2 captée et rejetée par les arbres. Et pour l'instant, les résultats sont aussi surprenants que positifs, puisque les chênes semblent plutôt bien s'adapter aux restrictions d'eau qui leur ont été imposées. Les chênes verts "résistent très, très bien" assure Jean-Marc Ourcival. Et d'expliquer : "On aurait pu s'imaginer qu'avec six mois sans pluie, une partie de la forêt allait crever. En fait, rien ne meurt. Et l'année suivante, tout revient à la normale".

Les deux expériences n'ont révélé aucune modification de la croissance des chênes, juste une légère diminution du nombre de feuilles. Mais "ce n'est pas parce qu'en apparence il ne se passe rien, qu'il ne se passe vraiment rien", tient à souligner Richard Joffre, chercheur au CNRS.

D'autres expériences grandeur nature sont prévues. A Montpellier, au sein de l'Ecotron, la nouvelle plate-forme de recherche du CNRS qui sera inaugurée en octobre prochain, des portions de prairies sont déjà testées sous des dômes. Les prairies sont soumises à une augmentation de température de 2°C et une hausse de la concentration de CO2, afin d'étudier l'impact que pourrait avoir le réchauffement climatique, et les réactions de l'écosystème.

               

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