Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'actu Verte
6 mai 2010

Sain Nicolas, première bio de l'écolo Hulot

       

La première biographie de Nicolas Hulot tente de démêler l'itinéraire d'un enfant gâté de la télévision devenu prophète en son pays.

     

Nicolas Hulot au Sommet de Copenhague sur le climat, le 16 décembre 2009.

AFP/Olivier Morin - Nicolas Hulot au Sommet de Copenhague sur le climat, le 16 décembre 2009.

Comment un rejeton de la bourgeoisie catholique - mais atypique - est-il passé du reportage de guerre aux avions-moto-bateaux-hélico d'Ushuaïa pour arriver à la défense de la planète et à l'écologie politique, convaincant jusqu'à faire main basse sur le premier tour de la présidentielle de 2007? C'est à l'histoire de cet homme que s'est penchée Bérengère Bonte, journaliste à Europe 1 dans San Nicolas, première biographie de Nicolas Hulot. Une livre dont il ne voulait pas. A deux reprises, il a bloqué des projets similaires.

Pourtant, difficile de ne s'intéresser à l'un des hommes les plus populaires de France. Avant de se retirer du jeu, en janvier 2007, l'ex-aventurier rassemblait jusqu'à 15% d'intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle. Début avril, il était encore jugé le meilleur pour défendre l'environnement par 53% des Français.

Sans lui - mais pas contre lui - l'auteur a néanmoins enquêté sans entrave, remontant les mille vies de Sain Nicolas, visitant ses différents mondes - médias, environnement, politique - dans lesquels il sait, chaque fois, cultiver les contacts.

"Je ne suis pas né écolo"

Copains de Bretagne et cousins corses, potes du Paris-Dakar, patrons de TF1, équipes d'Ushuaïa, scientifiques de sa Fondation, ONG et bien sûr politiques, ils dessinent le portrait contrasté d'un animal médiatique, séducteur invétéré, homme d'affaires prospère (bien qu'il s'en soit toujours défendu), père angoissé, élève enthousiaste de ses maîtres en environnement, à l'ego et à l'humeur en dents de scie.

Nicolas Hulot le confie souvent: "Je ne suis pas né écolo, je le suis devenu". Parfois ses proches s'y perdent et l'avouent. "C'est une évolution contre-nature mais ce n'est pas un écolo-Tartuffe", résume Bérengère Bonte. L'ado hédoniste et égoïste d'autrefois (dixit l'ancienne responsable des Verts Dominique Voynet), est "capable de porter loin et courageusement ses convictions. Simplement à un moment, il lâche et disparaît". Comme en 2007 avant la présidentielle ou lors des élections européennes l'an dernier, à deux doigts de former un ticket avec Daniel Cohn-Bendit...

Depuis l'échec du sommet climat de Copenhague et celui du Syndrome du Titanic, son film, il s'est replié en Bretagne. A peine une petite sortie média quand sa Fondation claque la porte du Grenelle début avril.

Peser en 2012

"Il réfléchit à la meilleure façon de revenir peser dans les débats pour 2012", estime l'auteur. "Il adore être au coeur du jeu, être celui qu'on admet en jean au milieu des costumes et sent qu'il peut porter efficacement les sujets qui lui importent. Mais une fois encore il calera avant l'arrivée", pronostique-t-elle. "Notamment parce qu'il déteste trancher et fâcher".

"Il n'est pas né celui qui l'emmènera en campagne électorale, enchaîner des réunions de militants" (...) avec toujours les mêmes réponses à apporter aux mêmes sceptiques", écrit-elle. En attendant, Nicolas Hulot consulte : Dominique Strauss-Kahn et la Verte Cécile Duflot comptent parmi ses derniers interlocuteurs en date.

Publicité
Publicité
Commentaires
L'actu Verte
Publicité
Publicité