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L'actu Verte
10 avril 2010

Jean-Louis Etienne «soulagé» de s'être posé en Sibérie orientale

ballonAprès cinq jours dans les airs, Jean-Louis Etienne s'est posé samedi matin aux environs de 7h40 (heure française) en Sibérie Orientale, à 220 km de Batagaï. L'explorateur est en bonne santé, d'après son coordinateur de vol Christophe Houver. Il est seulement apparu «essouflé» après les efforts fournis pour se démener avec l'enveloppe du ballon Generali Artic Observer après l'atterrissage. Dans cette région retirée, la température est actuellement de -13°C

Après 121 heures et 30 minutes de vol dans un espace confiné de 3m², Jean-Louis Etienne a pu se dégourdir les jambes alors que la nuit était en train de tomber dans un secteur désert entièrement occupé par la toundra gelée et où les loups règnent en maîtres. «Je suis tout seul au milieu de nulle part», a confié le scientifique quelques heures après son atterrissage.

«Soulagement»

«C'est un soulagement, une joie», s'est enthousiasmé le médecin de 63 ans sur France Info, qui a évoqué «une récompense formidable» tout en reconnaissant que le voyage en ballon avait constitué pour lui «un défi costaud». J'ai eu sérieusement peur à trois reprises, a reconnu Jean-Louis Etienne. Au dessus de la banquise, j'ai eu jusqu'à 50 noeuds de vent (NDLR : 90 km/h). dans un ballon, c'est quelque chose, c'est comme une toupie»En route pour récupérer le scientifique, l'équipe logistique se trouve à Iakousk (dans la région de la Iakoutie) et se démène actuellement avec les démarches administratives afin de pouvoir gagner Batagaï en avion. De là, ils rejoindront l'aventurier à bord d'un hélicoptère. «J'ai de quoi m'isoler dans la nacelle. Il me reste de la nourriture et du chauffage», a rassuré le docteur qui a l'habitude des conditions extrêmes. En 1986, ce médecin tarnais était entré dans l'Histoire en devenant le premier homme à atteindre le pôle Nord géographique en solitaire, harnaché à son traîneau. Il avait mis 63 jours dans le chaos de glace et de neige de la banquise arctique.

«Prendre le pouls de la planète»

Parti de l'île norvégienne du Spitzberg lundi, l'explorateur a passé le Pôle Nord mercredi. Le Français entre à nouveau dans l'histoire en étant le premier à survoler l'océan Arctique à bord d'une rozière, un aérostat gonflé à l'hélium et au gaz chaud.

Au delà de l'exploit réalisé, le médecin voulait prendre le « pouls de la planète ». Afin de mieux comprendre les dérèglements climatiques, le scientifique mesurera le champ magnétique, la quantité de particules en suspension et la teneur en CO2 dans l’atmosphère alors que l’Arctique est, selon lui, en première ligne.

Vincent Mongaillard 

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