Jean-Louis Etienne «soulagé» de s'être posé en Sibérie orientale
Après cinq jours dans les airs, Jean-Louis Etienne s'est posé samedi matin
aux environs de 7h40 (heure française) en Sibérie Orientale, à
Après 121 heures et 30 minutes de vol dans un espace confiné de 3m², Jean-Louis Etienne a pu se dégourdir les jambes alors que la nuit était en train de tomber dans un secteur désert entièrement occupé par la toundra gelée et où les loups règnent en maîtres. «Je suis tout seul au milieu de nulle part», a confié le scientifique quelques heures après son atterrissage.
«Soulagement»
«C'est un soulagement, une joie», s'est enthousiasmé le médecin de 63 ans sur France Info, qui a
évoqué «une récompense formidable» tout en reconnaissant que le voyage en
ballon avait constitué pour lui «un défi costaud». J'ai eu sérieusement peur à
trois reprises, a reconnu Jean-Louis Etienne. Au dessus de la banquise, j'ai eu
jusqu'à 50 noeuds de vent (NDLR :
«Prendre le pouls de la planète»
Parti de l'île norvégienne du Spitzberg lundi, l'explorateur a passé le Pôle Nord mercredi. Le Français entre à nouveau dans l'histoire en étant le premier à survoler l'océan Arctique à bord d'une rozière, un aérostat gonflé à l'hélium et au gaz chaud.
Au delà de l'exploit réalisé, le médecin voulait prendre le « pouls de la planète ». Afin de mieux comprendre les dérèglements climatiques, le scientifique mesurera le champ magnétique, la quantité de particules en suspension et la teneur en CO2 dans l’atmosphère alors que l’Arctique est, selon lui, en première ligne.
Vincent Mongaillard