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L'actu Verte
28 mai 2010

Algues vertes : la chambre régionale des comptes pointe le coût du ramassage

La chambre régionale des comptes de Bretagne pointe l'augmentation des dépenses liées aux algues vertes qui ont plus de doublé ces trois dernières années, selon une note publiée vendredi à l'occasion d'une séance solennelle à Rennes.
Les coûts de ramassage et de traitement pour les collectivités bretonnes sont passés de 345.063 à 809.027 euros entre 2007 et 2009, tandis que les volumes ramassés augmentaient de 27.150 à 60.642 m3, précise la Chambre qui vient de lancer un contrôle sur ce dossier.
Le contrôle porte sur les huit communes bretonnes les plus touchées par les marées vertes (80% du volume collecté en Bretagne), quatre dans les Côtes d'Armor et quatre dans le Finistère.
La note souligne que le plan national anti-algues présenté en janvier va induire une "augmentation prévisible des dépenses", avec ses exigences de ramassage systématique des ulves (algues vertes), d'équipement des collecteurs, de cessation progressive des épandages, d'interdiction de stockage et de traitement dans stations contrôlées.
Alors que commence la campagne de ramassage, les élus de la seule baie de Saint-Michel-en-Grève estiment que les dépenses liées aux algues vertes vont passer de 400.000 euros en 2009 à 1,4 million d'euros en 2010 pour cette seule baie, dont 1,1 million à leur charge.
Inquiètes des dépenses énormes provoquées par une pollution qu'elles subissent et ne peuvent pas juguler, les communes concernées ont déjà formulé un recours gracieux envers l'Etat pour une meilleure prise en charge. Leur demande ayant été rejetée, les collectivités envisagent désormais de se tourner vers le tribunal administratif.
Phénomène spécifique à la Bretagne - région qui représente 7% de la surface agricole française, mais 50% des élevages de porcs et de volailles-, la prolifération des algues vertes est favorisée par la présence de nitrates, eux-mêmes liés aux élevages intensifs et aux engrais agricoles.
Dans son rapport annuel de 2009, la Cour des comptes avait déjà pointé le coût de l'inaction de l'Etat face aux pollutions des eaux d'origine agricole, en épinglant notamment son "insuffisante volonté" à remettre en cause les pratiques agricoles" et son "action répressive insuffisante".

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